👉 Le tourisme et l’hôtellerie évolue et s’adapte au rythme de la crise actuelle. Découvrez les prévisions d’une future relance économique selon quelques experts, les nouvelles tendances (pas si nouvelles que ça !), et les outils de voyages post Covid, histoire de s’y retrouver un peu.

1. Relance économique 

D’après le nouveau président de l’Office de Tourisme et des Congrès de Paris, Jean-François Rial, en 2022 le nombre de touristes à Paris sera équivalent à 2019. Pour lui, l’enjeu pour l’Office du tourisme de Paris, ce n’est pas de faire revenir des touristes : “ils vont revenir tout seuls” dit-il. L’enjeu est plutôt qu’au-delà du niveau de 2019 on puisse progresser sans générer de conséquences négatives pour les habitants, l’écologie. 

(Le saviez-vous ? : Vincent Roux est associé à Time for the Planet, une société à but non lucratif qui crée et finance des entreprises luttant à l’échelle mondiale contre le dérèglement climatique).

Optimiste, Jean-François Rial ne croit pas non plus à une baisse de la capacité d’accueil :

« L’activité économique a une capacité de rebond extraordinaire, la nature a horreur du vide, pour chaque hôtel qui ferme, il y en a un qui ouvrira. Je ne crois pas du tout à cette fable de la non-capacité », a-t-il dit.

Au-delà de la capitale, la question de la relance économique se pose également au niveau européen. D’après Clément Beaune, le secrétaire d’État aux Affaires européennes, il est impossible de garantir un été touristique « normal ».

L’action principale actuelle est tout d’abord de permettre les déplacements entres régions françaises, puis en Europe avant et pendant l’été.

Au niveau de l’hôtellerie, tout Paris fait le même constat : 6 % de remplissage en juillet, 7 % en août. Mais une interview d’Emmanuel Macron sur la télévision américaine, invitant les touristes vaccinés à venir, pourrait changer la donne. La compagnie Air France souhaite doubler ses activités cet été. Même constat du côté des tour operators américains. « Le téléphone n’arrête pas de sonner, on a même du mal à répondre à toutes les demandes (…) ce sont des demandes pour la France et l’Italie » explique l’américain Éric Hrubant, PDG de Cire Travel.

À Marseille, le groupe Logis Hôtel compte 45 % de réservations de touristes étrangers, principalement des pays limitrophes. Un rebond, mais 2021 sera tout de même une année bien moins active que d’habitude

La raison principale ? La campagne de vaccination ne porte pas encore ses fruits avec moins de 10% de la population vaccinée. Alors que les vacances de février se sont refermées sur des chiffres largement dégradés, l’hôtellerie doit faire face à une clientèle plus rare.

Stéphane Botz, directeur national Hospitality chez KPMG France, nous le fait bien rappeler : l’impact est global pour le secteur du tourisme car tout est lié à la possibilité des citoyens de pouvoir voyager.

L’hôtellerie a une capacité d’adaptation assez rare, les autres modes d’hébergement sont moins impactés par la crise, car plus destinés à un marché domestique et saisonnier. Chez KPMG, l’estimation de la relance du tourisme d’affaires est estimée, avec un redémarrage progressif dès septembre 2021, puis à partir de mars 2022 pour le voyage événementiel liés aux salons et aux congrès.

2. Nouvelles tendances

 

En l’espace d’un an, l’hôtellerie n’a pas eu le temps de se réinventer, pas contre elle a pu s’adapter. Les hôteliers ont été parmi les premiers acteurs de l’industrie à faire de la réassurance sanitaire et à s’adapter à la problématique du virus. Ils se sont digitalisés à tous les niveaux, pour favoriser le moins de contact possible. La covid est un accélérateur d’innovation. 

Le positionnement « affaires et loisirs » des milieux de gamme doit faire évoluer son concept en retravaillant son pied d’immeuble en zone urbaine ou en périphérie de ville. Les tendances émergentes avant la covid, vont s’accélérer, comme :

👉 le slow tourisme 

👉 staycation 

👉 les voyages de proximité

Ces tendances regroupent globalement tous les mêmes éléments : la proximité, le local, la durabilité, l’écologie, et le contact humain. 

Le télétravail modifie également notre relation aux vacances. Les entreprises vont devoir faire preuve d’adaptation en matière de confort de vie, donc le tourisme va se réorienter vers de la consommation de proximité. D’ailleurs, à l’heure de l’économie collaborative, de la flexibilité et du nomadisme, c’est le coworking qui apparaît comme une des réponses à cette évolution des besoins. Le « business nomade » s’invite alors dans les hôtels,  qui ciblent en particulier les internationaux et les voyageurs d’affaires. 

Aujourd’hui, les Français cherchent un cadre de vie, un environnement touristique de proximité qui répond à une meilleure manière de vivre sa vie, de vivre une expérience authentique et sécurisée sur le plan sanitaire.

3. Outils de voyages post Covid

 
Parce qu’on s’y perd un peu dans tous ce lexique d’outils de voyages post Covid, voici un petit récapitulatif :  

1. Certificat de vaccination 

Il s’agit d’un document qui permet de prouver qu’une personne a reçu une ou deux doses du vaccin. Le certificat de vaccination français peut toutefois être utile pour se rendre dans certains pays. Comme en Islande, où seuls les touristes français vaccinés sont acceptés, ou en Grèce, où la vaccination permet d’échapper au test PCR.

2. Passeport vaccinal

Il s’agit d’un certificat de vaccination auquel est attaché le droit de se rendre dans des lieux de type restaurants, musées… et même d’entrer dans certains pays. Les droits qu’il confère dépendent de la législation de chaque État. En Israël, il est appelé «passeport vert». Au Danemark, on parle de «coronapas».

3. Passeport sanitaire numérique

Aussi appelé certificat sanitaire numérique, il s’agit d’un support digital qui rassemble les informations sanitaires de son porteur : tests PCR ou antigéniques, précédentes contaminations au Covid-19 induisant la présence d’anticorps, ou encore certificat de vaccination. Il pourrait donc être l’un des éléments aidant à l’instauration du passeport vaccinal dans les pays qui le souhaitent.

4. Certificat vert européen

Aussi appelé «pass sanitaire européen» ou «certificat sanitaire européen», c’est un document devant faciliter les déplacements des citoyens des Vingt-Sept cet été dans l’Union. Ce ne sera pas «un document de voyage » et il ne « peut pas être une précondition pour exercer les droits de libre circulation ».

5. Passeport vert

C’est le nom du passeport vaccinal israélien, qui donne accès aux événements culturels, aux musées, aux tables intérieures des restaurants, aux piscines, aux salles de sport, ainsi qu’aux pays avec lesquels Israël a passé un accord. Il y en a deux pour l’instant : la Grèce et Chypre. Les touristes vaccinés pourront voyager sans contrainte d’un pays à l’autre. 

Le tourisme a impact positif est en marche. Positif pour le voyageur, pour l’économie et les communautés locales, pour l’environnement. Un tourisme qui crée des emplois de qualité pour tous, qui stimule la culture locale plutôt que de la détruire, qui encourage la protection et la restauration de l’environnement, du patrimoine. Un tourisme à l’image de l’Économie Positive. Un tourisme pour le 21ème siècle. 

Partout en France et dans le monde, les acteurs de la filière se mobilisent pour tirer des leçons de cette période. Et nous, on y croit ! 🤞